Étape 30: Maslacq/Navarrenx 22,6 kms

Ce matin, départ tardif (8h15) car l'étape n'est pas très longue. Je quitte Maslacq après un dernier regard sur les vestiges et les belles demeures.

Le temps est incertain mais, finalement, il ne tombera que quelques gouttes. Après une partie initiale plane, se succéderont des montées et des descentes assez raides... En haut d'une de ces côtes, les Pyrénées se dévoilent à mes yeux incrédules. Les sommets encore un peu enneigés se dressent fièrement à l'horizon et, même si la visibilité n'est pas très bonne, j'attendais tellement ce moment que j'en verse une petite larme...Hélas, les photos ne donneront rien à cause de la météo. Tant pis pour vous... Il y aura des jours meilleurs!

J'arrive bientôt à l'abbaye cistercienne de Sauvelade construite au onzième siècle et démantelée à la révolution. Visiblement, les moyens de locomotion n'ont pas évolué.

Je vais m'abstenir d'utiliser ce véhicule
Pour le transport de mes bagages!

Après plusieurs heures de montagnes russes usantes, je suis en vue de Navarrenx et la fin de l'étape est plate. Navarrenx est une cité fortifiée édifiée un siècle avant Vauban: remparts blottis au ras du sol, fossés profonds et au milieu des fortifications une jolie bastide. Le pont lancé sur le Gave date du treizième siècle.

C'est à Navarrenx, voici une vingtaine d'années, qu'officiait l'abbé Ihidoy qui accueillait en sa cure et à sa table, chaque soir, autant de marcheurs que pouvaient en contenir les chambres de son presbytère. Les gens du village pourvoyaient au ravitaillement et lui refusait toute pièce de monnaie, poursuivant le lendemain en voiture ceux qui laissaient quelque obole!

Pour ma part, je vais au gîte "l'alchimiste". A 18 heures, les pèlerins sont reçus à l'église : cours d'histoire sur Navarrenx suivi du chant ultreïa et de prières, puis apéro à la cure. Dîner végétarien le soir avec essentiellement des étrangers et donc des difficultés de compréhension pour moi.

La bonne nouvelle de la soirée sont les photos envoyées par Camille et Antoine qui n'oublient pas le papy.